TIMISS = crépuscule en langue Wolof.
novembre 2021

Ce que le crépuscule n’éteindra pas.
Collages, peinture acrylique, aérosol et posca sur toile de lin brute
Dimensions: 300 cm x 210 cm

Au crépuscule, peu à peu les choses disparaissent dans l’obscurité. Dans ma toile, je réveille au contraire mes souvenirs, mettant en lumière ce qui ne disparaîtra pas de ma mémoire. J’utilise pour cela une iconographie personnelle : des photographies prises par mes parents au Sénégal dans les années 1980 sont mêlées à des clichés que j’ai pris en Guadeloupe et en Métropole ces vingt dernières années.
Ni les crépuscules ni les nuits ni le temps n’ont d’effet sur la réalité tangible de ces photographies. Ma mémoire en revanche, fluctuante, évasive, imprécise, volatile, se souvient ou ne se souvient pas. Ainsi, la peinture, par sa matérialité et sa puissance créative, interprète mes souvenirs d’enfance en créant un pont entre les souvenirs précis et les résurgences gommées par le temps qui (dé)forment ma mémoire. Réalisées sur la toile ou sur papier déchirés et collés, cet ensemble de peintures synthétise le bouillonnant mélange de fantasmes, d’interrogations, d’histoires et d’hérédités.

Fresque façade Le Mikado, série Motifs
Cette série consiste à réaliser in situ une écriture spontanée et répétée sous forme de motifs faisant référence à la culture “afro-caribéenne“. Différents espaces et différents supports (extérieurs ou intérieurs, publics ou privés, étrangers ou intimes) peuvent être expérimentés pour cette série. Ce travail au long cours répond à la pulsion de réveiller mes souvenirs d’enfance, au fantasme d’habiter graphiquement un espace et à la volonté de faire coexister ces trois identités : africaine, créole et métropolitaine.

Pneumatiques, série Motifs
diamètre: 90 cm x hauteur : 180 cm

L’installation “Pneumatiques“ est quant à elle directement liée à ma sérié “Motifs“.
Elle fait écho à la façade du centre d’art réalisée pendant mon séjour à Annecy.